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Un week-end de fou pour Julien en Ardèche : 500kms et 9300 m de D+ en -de 26h46

J’ai participé à l’Ardèche endurance challenge le week-end dernier. Évènement organisé par Patrick Gilles et son association Team Cyclosportissimo. 2 parcours était possible un 300km avec 5300m D+ ou 500km et 9000m D+. Donc je me suis dirigé sur le 500.
Ce n’est pas une compétition car pas de classement mais plutôt un challenge contre soi même avec 3 formules au choix en fonction de son niveau.
Sur le parcours 500:
– la châtaigne d’or en moins 24h
– la châtaigne d’argent en moins de 30h
– la châtaigne de bronze en moins de 36h
J’ai choisi le défi en moins de 30h car c’est celui qui me correspond le + et que je trouve atteignable pour mon niveau actuel dans la discipline de la longue distance (mais bon sur un ultra, tout peut arriver donc difficile de vraiment définir un temps à l’avance). Après l’objectif est aussi autre que seulement un temps et la performance mais plutôt en prendre plein la vue avec les paysages et faire des rencontres sympa.
En parlant de paysages, on est passé:
– par la vallée de l’Eyrieux-montée de Gluiras
– la région des Sucs, Col du Gerbier de Jonc
– le massif du Tanargue, Col de la Croix de Bauzon
– Piémont Cévenol, Col de la Croix Blanche
– Pont d’Arc, Col du Serre de Tourre
– Massif du Coiron, Col de Fontenelle
Arrivé à Privas, jeudi dans la fin d’après-midi pour un sacré week-end de vélo.
Le Vendredi: dans l’après-midi, Check-in du vélo avec vérification du matériel obligatoire (éclairage avant/arrière, matériels de réparation, gilet avec bandes réfléchissantes ou baudrier de sécurité qui devra être porté de nuit). J’ai fait un p’tit saut au stand Origine Cycles, présent sur l’événement.
Et le soir, briefing de l’épreuve et repas convivial entre participants, spectateurs, bénévoles, etc… suivi d’une soirée ultr’avanture avec des échanges inspirants:
– Bertrand Cochard qui a fait le tour de l’Anapurna en Gravel avec des amis en 2024 (5400m d’altitude c’est dingue, je vous mets le lien de sa vidéo youtube :

https://youtu.be/697vlmBhli4?si=H_HB-v7dXY9hUZTr
– Pascal Bride, avec ces nombreuses participations à la Race Across, la Three Peaks.
– et Élizabeth Lavaill de l’Audax Club Parisien, (club qui organise des BRM, le Paris Brest Paris tous les 4 ans, etc…). Elle organise un BRM 100% f% féminin « 200 nanas sur 200 bornes ».
Une première journée bien sympa, rdv le lendemain matin pour un départ à 8h par vagues de 10 participants toutes les minutes (chacun décide de partir dans la vague qu’il veut, on est 80).
Je pars dans la dernière, choix assumé pour croiser le + de participants possibles sur le parcours. Les paysages sont vraiment magnifiques, je découvre, je ne connaissais que le Gerbier de Jonc que j’avais déjà fait l’an dernier sur le Bikingman Auvergne Rhône Alpes. La météo est bonne, grand soleil et température idéale mais un vent fort qui est pénible (on ne peut pas tout avoir). Je monte les premiers cols dont la montée jusqu’au village de Gluiras (ascension de 11km à 5,5% de moy) et le Gerbier de Jonc depuis Saint Martial (9,5km à 5,7%) assez rapidement, j’étais physiquement bien et en forme, j’ai croisé bcp de participants sur ma route en les saluant et leur souhaitant bonne route. Je me suis rendu compte que j’allais bien trop vite, le cœur et les watts n’étaient pas du tout en endurance. Il fallait que je ralenti pour la suite sinon ça allait être compliqué d’aller au bout. Je m’arrête pour une courte pause au restaurant du Gerbier, un p’tit coca, une glace et remplissage des bidons. Ça ne faisait que monter, même les descentes me paraissaient bien courtes. J’ai sympathisé avec un participant (Peter, un flamand qui vit à Marseille), on ne faisait que se doubler (un coup lui, un coup moi). J’arrive au point de contrôle à Jaujac vers 20h avec un bon coup de moins bien, les jambes en feu et qui faisaient mal. À ce moment-là, j’étais en plein doute sur la suite de l’épreuve, vais-je finir et dans les temps que je m’étais fixé ? Les vêtements, la casquette sous casque sont blindés de sel par la transpiration, c’est un peu + de la mi-parcours 258 km et + de 5200 D+. Le ravitaillement au CP est vraiment royal (chips, tucs, jambon, assiette de pattes/viandes bolognaise, compotes, bonbons haribo, coca, eau pétillante,…) on en profite pour une bonne pause d’1h30 pour bien manger et recharger les batteries. Avec Peter, vu qu’on a un niveau de vélo similaire, on décide de rouler toute la nuit ensemble (du coup on fera toute la deuxième parti jusqu’à l’arrivée) afin d’éviter l’endormissement sur le vélo (on discute, le temps passe + vite, mieux que tous seul) et niveau sécurité c’est aussi un +. La température se rafraîchit, un p’tit point météo, il est annoncé du 7°C au plus bas sur les hauteurs et avec le vent qui est terrible (c’était surtout lui l’ennemi plus que le dénivelé), le ressenti piquait bien. Je m’équipe des manchettes, jambières et gilet sans manches et nous repartons de Jaujac pour affronter la nuit. Pour la suite, on oublie les paysages , on ne verra rien du tout c’est l’obscurité. C’est une autre vision, le silence, le bruit de la nature et des animaux. Les animaux, il fallait faire très attention sur la route, on a croisé 2 blaireaux, un renard, 2 bouquetins sauvages et le reste de la famille plus loin (une chèvre et ses petits). On allume les lampes et go, on y retourne. Le repas, nous a clairement requinqué, il fallait ça. On attaque le col de la Croix de Bauzon, 20km à 4,5%, on est bien reparti, on gère nos efforts. Dommage de ne pas voir les paysages au sommet, je vous mets les photos que j’ai prises et aussi celles d’autres participants qui ont fait notre partie de route de nuit le dimanche de jour. La descente qui suit est froide, on est gelé sur le vélo. Nous entrons dans le Piémont Cévenol et on va grimper le col de la Croix Blanche au km 340, avec ses 23,9 km à 3,2% avec des passages raides sur la fin avec du 9% au max de la pente. De nombreux p’tits cols tout au long du parcours dont je ne me rappelle plus des noms, je mets les panneaux en photos . Nous passons le pont d’Arc toujours de nuit à la limite du levé du soleil au km 420. Passage des gorges de l’Ardèche au lever du jour, juste une vraie beauté mais qui donne du fil à retordre avec le col de Serre de Tourre qui est court 3km mais très raide 8,2% de moyenne et un passage à de 12% dans le tunnel. On est ensuite sur un beau plateau, le massif du Coiron avant d’aller affronter le dernier col, col de Fontenelle. Celui-ci est facile sur le papier avec à peine du 4% mais le vent horrible tout du long de face, fallait serrer les dents. Ensuite c’est une grosse descente sur Privas et finir cette belle aventure. Splendide trace de + de 500km et au final un dénivelé qui avoisine les 9300m. 26h46 de temps écoulé depuis le départ, et un peu – de 23h30  sur le vélo. Je me suis clairement régalé, les yeux émerveillés par la beauté des paysages, des superbes rencontres. Je remercie Patrick et son association pour leur travail, les bénévoles, etc…c’est vraiment à faire, je vous le conseil si l’épreuve est au calendrier les prochaines années. Le 300 reste aussi accessible et faisable sur la journée.
(PS: je n’avais pas la tenue du club, mais le maillot Debya. Sur les épreuves qui ne sont pas FSGT/FFC, étant un de leurs ambassadeurs, j’essai au maximum de les aider à se faire connaître sur les épreuves de masses comme les cyclos, sur les épreuves longues distances et au quotidien autour de moi. D’ailleurs, merci encore une fois à ma selle sur mesure Debya, 0 douleur à l’assise pendant toute la durée de l’Ardèche endurance challenge)

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Jean-Luc

Cycliste sur le tard et trésorier du club

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